L’exercice de résistance est connu pour ses effets bénéfiques sur la santé métabolique, notamment pour l’hypertrophie musculaire et la perte de graisse. Cependant, les mécanismes sous-jacents à ces effets ne sont pas entièrement compris. Une nouvelle étude a identifié un métabolite clé qui est essentiel pour les effets métaboliques bénéfiques de l’exercice de résistance chez la souris. Cet article explore cette découverte et ses implications pour optimiser l’entraînement pour l’hypertrophie musculaire.
Accumulation d’acide alpha-cétoglutarique
L’étude a révélé que l’accumulation substantielle d’acide alpha-cétoglutarique (AKG) est une signature métabolique de la performance de l’exercice de résistance. L’AKG est un intermédiaire important du cycle de l’acide tricarboxylique, qui est une voie métabolique clé pour la production d’énergie dans les cellules. Bien que l’AKG soit connu pour jouer un rôle important dans la régulation de la croissance musculaire et la thermogenèse dans les cellules adipeuses brunes chez les animaux, son rôle dans l’exercice de résistance n’a pas été étudié auparavant.
Corrélation entre l’AKG et l’IMC
Une découverte intéressante de l’étude est que le niveau plasmatique d’AKG chez les humains est négativement corrélé avec l’indice de masse corporelle (IMC), ce qui suggère un lien entre l’AKG et la santé métabolique. Cette découverte soulève la possibilité que l’AKG puisse être utilisé comme un biomarqueur potentiel pour la santé métabolique.
Élévation pharmacologique de l’AKG
Les chercheurs ont également découvert que l’élévation pharmacologique de l’AKG chez les souris induit une hypertrophie musculaire, une thermogenèse des tissus adipeux bruns et une lipolyse des tissus adipeux blancs in vivo. Cela suggère que l’AKG est un métabolite important pour la croissance musculaire et la perte de graisse.
Stimulation de l’adrénaline via OXGR1
Les chercheurs ont découvert que l’AKG stimule la libération d’adrénaline par les glandes surrénales via le récepteur 1 de l’oxoglutarate (OXGR1) exprimé dans les glandes surrénales. L’adrénaline est une hormone clé impliquée dans la régulation de la croissance musculaire et la perte de graisse.
OXGR1 essentiel pour les effets métaboliques bénéfiques
En utilisant des modèles de souris de perte de fonction et de gain de fonction, les chercheurs ont montré que OXGR1 est essentiel pour les effets métaboliques bénéfiques
En conclusion, cette étude identifie une voie métabolique essentielle pour les effets bénéfiques de l’entraînement en résistance sur la santé métabolique, notamment l’hypertrophie musculaire et la perte de graisse. Les chercheurs ont montré que l’accumulation significative de l’acide α-cétoglutarique (AKG) est une signature métabolique de la performance de l’entraînement en résistance. L’élévation pharmacologique du taux d’AKG circulant induit une hypertrophie musculaire, une thermogenèse tissulaire adipeuse brune et une lipolyse des tissus adipeux blancs chez la souris. Les résultats indiquent que l’AKG est une molécule dérivée systémiquement pour la stimulation des glandes surrénales dans le cadre de l’hypertrophie musculaire et de la perte de graisse. Les chercheurs ont également identifié le récepteur 1 de l’oxoglutarate (OXGR1) comme essentiel pour les effets métaboliques bénéfiques de l’AKG induits par l’exercice. Ces résultats offrent une nouvelle perspective pour la compréhension des mécanismes moléculaires qui sous-tendent les effets bénéfiques de l’exercice en résistance sur la santé métabolique et la composition corporelle, ainsi que des pistes pour l’optimisation de l’entraînement en résistance en fonction des objectifs recherchés.
